Séléka CPSK-CPJP-UFDR-FDPC
COMMUNIQUE DE PRESSE
Relatif aux opérations d'appel à la haine, d'intoxication de masse et de mensonge grotesque du Général Bozizé, ses enfants et ses amis pour ingérer le Tchad dans le conflit centrafricano-centrafricain
AVANT TOUT, la Séléka lance un appel solennel au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, au Secrétaire Général de l'Onu et à la Présidente de la Commission de l'Union Africaine afin de suivre de TRES PRES ce qui se passe en ce moment en Centrafrique. François Bozizé a créé un sentiment anti tchadien et anti français dans l'opinion publique Banguissoise pour combattre la Séléka. C'est un génocide en gestation, c'est la haine contre des populations étrangères vivant en RCA. Nous vous prévenons que toute action militaire étrangère en Centrafrique pourrait avoir un revers non souhaitable et de lourdes conséquences sur les populations civiles innocentes. La RCA n'est pas la propriété de Bozizé et encore moins une terre conquise. Nous voulons le Dialogue, nous attendons des garanties de la part du Gouvernement de Bangui comme voulu par les dirigeants de la CEEAC à Ndjamena. Depuis ce temps, même les prisonniers ne sont pas encore relâchés pour montrer la bonne foi du Gouvernement.
Nous portons à la connaissance de l'Opinion nationale et internationale que c'est en raison d'importantes manœuvres d'envoi de troupes pour attaquer nos positions en dépit de la trêve observée, que nous décidé d'occuper préventivement la ville d'Ippy et environs comme avertissement au Gouvernement qui s'acharne à expédier des troupes pour nous combattre. Pendant que le Sommet de Ndjamena se tenait, le Ministère de la Défense a renforcé en même temps ses positions à Bambari en prélude à une grande offensive contre nos positions sur la route de Bria. La prise de la ville de Bambari ce jour 23-12-12 est notre dernier et ultime avertissement.
Déjà hier, le 22-12-12, aux alentours de la ville des Brés, les FACA sont parvenus à attaquer nos positions sur la route de Bamingui. Nous nous sommes défendus en faisant face à cette colonne ennemie de 10 véhicules lourdement armés venus de Bangui.
Nous avons incendié 3 véhicules, récupérés 5, et 2 se sont enfuis. Nous avons aussi récupéré beaucoup d'armes automatiques de petits et gros calibres et des munitions comme à chaque attaque. Nous avons enregistré 3 blessés graves dans nos rangs, pas de morts.
Il y'a eu plus d'une dizaine de morts du côté des FACA ainsi que des blessés et fuyards en débandade dans la brousse. D'où qu'ils viennent, nous les attendrons en nous avançant, comme eux.
Le 23-12-12, suite à la tragique défaite d'hier, le Général Bozizé ayant déjà intoxiqué l'opinion des Chefs d'Etat de l'existence parmi nous des combattants Tchadiens, Nigériens et Soudanais et du soutien de la France, le Tchad a dépêché ce matin une colonne de 29 véhicules remplis de soldats Tchadiens armés qui ont traversé la frontière Sido en direction de Kabo. S'il y'avait des Tchadiens en notre sein nous n'aurions pas sollicité la médiation du Président de la République sœur du Tchad.
Donc, c'est le moment où jamais de dénoncer vigoureusement et avec véhémence les manœuvres de mauvaise augure tendant à inviter coute que coute le Tchad dans ce conflit centrafricano-centrafricain.
Nous demandons à nos frères des FACA de ne pas se faire tuer inutilement pour tenter vainement de défendre un régime prédateur déjà longtemps chancelant, mais de faire plutôt l'économie de ce qui leur reste de force pour servir la Patrie dans le cadre de la Défense du Territoire, et des missions républicaines futures qui leur seront dévolues, si jamais le Général Bozizé opte pour la guerre.
Si nous ne sommes pas encore entrés à Bangui, c'est par politesse africaine légendaire au Chefs d'Etat et de Gouvernement qui se sont réunis à Ndjamena, au Conseil de sécurité des Nations-Unies et à l'Union Africaine qui ont très vite affiché une condamnation de principe et appelé au dialogue. Alors,… de grâce, que le Général Bozizé et ses enfants qui gouvernent seulement Bangui, contre la volonté populaire, arrêtent de nous provoquer.
La Séléka est truffée de cadres et intellectuels Centrafricains de tous bords pouvant assurer valablement la relève et transiter vers la BONNE GOUVERNANCE.
Fait le 23 décembre 2012
Pour la Séléka
Justin Mambissi Matar