La CPJP adresse une Lettre ouverte aux Chefs d'Etat

Publié le par Askabiol

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP)

 

         

 

 

Camp de la Liberté, le 15 juin 2009

 

 

De Son Excellence,

Monsieur le Président du Conseil Suprême

de la

Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP)

BAMINGUI-BANGORAN  (République Centrafricaine)

 

 

 

A la TRES HAUTE Attention de leurs Excellences

Messieurs les Chefs d’Etat de la CEMAC

Messieurs les Chefs d’Etat de la CENSAD

Monsieur le Président de la République française,

 

et

 

 À l’Attention PARTICULIERE de Son Excellence

Monsieur Idriss DEBY ITNO,

 Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat

 

Objet : LETTRE OUVERTE relative

  • à la détention au Tchad du Colonel Charles MASSI, Président du Conseil Politique de la CPJP,
  • à la position de la CPJP suite a l’attaque injustifiée du Camp de la Liberté (Camp de la CPJP) par la Garde présidentielle le 12 juin 2009 malgré le deuil de notre PAPA, son Excellence El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, Haut Médiateur des questions Centrafricaines dans l’espace CEMAC,
  • à la resolution de la CPJP d’abréger tôt ou tard les souffrances du Peuple centrafricain.

 

Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat,                                                         

Dans le cadre de la volonté de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) à ouvrir des négociations de paix véritable avec le Pouvoir de Bangui,

Le Conseil Suprême de la CPJP avait mandaté son Conseil Politique à entreprendre les démarches nécessaires auprès de leurs Excellences le défunt Président El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, Haut Médiateur des questions Centrafricaines dans l’espace CEMAC pour une médiation, et le Président Idriss DEBY ITNO, Président de la République sœur du Tchad, pour une conciliation.

C’est ainsi que, après accord transmis en faveur de la Demande d’audience du 12 mars 2009, une délégation de la CPJP composée de quatre (04) membres dont le Colonel Charles MASSI s’était rendue a NDJAMENA (Tchad) avec mission essentielle de :

  1. Analyser ensemble les six (06) points constituant la solution de sortie de crise proposée par la CPJP le 1er mars 2009 comme préalables de négociations avec le Gouvernement centrafricain,
  2. Demander aux Hautes Autorités de la République sœur du Tchad une neutralité politique, diplomatique et militaire au cas où le Pouvoir de Bangui venait à refuser la solution de sortie de crise de la CPJP,
  3. Rassurer les Hautes Autorités du Tchad que la CPJP ne représente en aucune manière un danger ni pour la Sécurité intérieure ou extérieure ni pour la Sûreté nationale ou territoriale du Tchad, et que la CPJP respecte scrupuleusement et entend renforcer les liens historiques, géographiques, familiaux, coutumiers, économiques et autres qui lient les deux pays.

C’est pourquoi, le Conseil Suprême de la CPJP informe vos Excellences respectives que le Colonel Charles MASSI était arrivé à NDJAMENA de manière tout à fait régulière avec mandat d’exercer les prérogatives diplomatiques liées à ses fonctions de Président du Conseil Politique de la CPJP.

Ceci étant, la CPJP fait appel à la compréhension, à la tolérance et à la sagesse qui ont toujours caractérisé les Hautes Autorités du Tchad, à libérer le Colonel Charles MASSI dont l’état de santé n’est pas au beau fixe, et à mettre ainsi fin à la détresse de sa famille extrêmement préoccupée.

Par ailleurs, nous vous informons que, suite aux multiples supercheries du Pouvoir de Bangui vis- à-vis de la CPJP, le Conseil Suprême a décidé d’arrêter toutes formes de contact et de négociations avec le Gouvernement centrafricain ; et, désormais, tout accord allant dans un sens où dans l’autre devra avoir l’approbation écrite et dûment signée du Président du Conseil Suprême du mouvement et, ce, conformément a l’Article 9 des Statuts de la CPJP du 27 décembre 2008 qui stipule, nous citons :

« Le Conseil Suprême est l’organe de décision et de contrôle de la CPJP. Il est souverain et ses décisions s’imposent à toutes ses composantes ». Fin de citation.

Enfin, nous ne saurions terminer nos propos sans lancer un vibrant appel aux Etats de la CEMAC et de la CENSAD ainsi qu’à la France, alliée et partenaire numéro un (01) de notre pays depuis toujours, à ne pas s’interposer aux aspirations Légitimes du Peuple centrafricain à accéder à des conditions de vie plus décentes et plus dignes par la restauration de la Justice sociale, seul véritable gage d’une paix durable en son sein, et de partenariat efficace avec les autres Etats.

Tel est, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat, l’objet de cette présente Lettre ouverte à vous adressée par la CPJP aux fins d’attirer un regard scrutateur sur la PAIX NEGATIVE que nous propose le Gouvernement de notre pays. Et,

Dans l’espoir de voir les Etats et les Institutions se tenir aux côtés du Peuple centrafricain et non de soutenir aveuglément un régime injuste et prédateur aux abois,

Nous vous prions d’agréer, Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat, les assurances de notre très haute et déférente considération. 

 

KARAMA Souleymane Nestor, 
PRESIDENT
DU CONSEIL SUPREME
DE LA CPJP
 

 

 

Publié dans Courriers ouverts

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
il est de notoriété publique que les affaires de la Centrafrique doit être comprises sous l'angle écrite par la CPJP. Il s'agir d'un combat pour le bien être du peuple. Il n'ya aucune raison d'y faire blocage quelqconque. Que les dirigeants de la CEMAC et de la CEN SAD comprenne le sens de cet engagement et mesurent leurs limitent. Qu'ils donnent un coup de pousse en vue de mettre fin au régime clanique, familial et despotique de BOZIZE. Pas question de fermer les yeux devant les souffrances d'un peuple qui aspirent légitimement à la lberté, à la bonne gouvernance et au progrès économique et social.<br /> Asterix
Répondre